Un peu + d'énergie (4 jours en Bretagne entre sublime tempête et bains de mer seule dans une anse chaude au son des oiseaux, faut dire), et du coup je viens ici parler de la mort. Oui mais non mais c'est parce que je suis raide dingue de ce site et que je lui trouve toutes les qualités, mais toutes.
Et en plus le top du top c'est que neko a passé l'arme à gauche mais continue à chasser la souris, moi je dis c'est topissime, neko est mon ami, et regardez comme il est beau quand il est mort:
Vous avez aimé le mal de mer ? Encore un peu, re-samedi re-connerie ? Ah ouis mais cette fois c'est la vraie mer, avec ses sales bêtes en tout genre et c'est ouah moi la 3D ça m'époustoufle je dis bravo. Si vous êtes curieux cliquez ici, si vous êtes patient hop la mer apparaît, si vous êtes gourmand F11 pour du plein écran, si vous êtes courageux gratouillez le ventre des poissons et requin pour les faire réagir ! Ouah.
Ah mais je crains que nos amis japonais ne soient absolument dépassés par l'inventivité extraordinaire et la technicité de l'occident, observez plutôt:
Alors que, souvenez-vous, la méthode japonaise était on ne peut plus rustique:
Oui, c'est sûr, je l'ai compris ce matin, Delanoë met des bébés tigres dans les arbres.
Parce que depuis quelques semaines, je dis merci à Monsieur Delanoë. Toujours pas de sa politique ayatollesque d'emmerdement maximum des voitures en vue de les dégoûter de circuler à Paris, moi évidemment la politique du dégoût ça me dégoûte, et pousser le mépris à organiser la circulation comme s'il y avait moitié moins de voitures, parce qu'on souhaite qu'il y en ait moitié moins, je trouve ça méprisable. Surtout quand on est tous d'accord sur le but final. Bon bref ne me parlez pas des ayatollahs alors que je viens vous entretenir de petits oiseaux.
Parce que depuis quelques semaines, je dis merci à monsieur Delanoë pour les petits oiseaux. Oui, il y a maintenant des arbres rue des Abbesses, des tout petits arbres, mais ils ont changé ma vie. Pas moins. Parce que j'entends des oiseaux chez moi. Ca change la vie. Pas moins.
Il suffit donc de tout petits arbres pour les oiseaux, j'en suis toute contente. Moins de voitures, plus d'arbres et des chants d'oiseaux, j'applaudis donc Delanoë ? Mais c'est la méthode qui est innommable. Je ne vais pas pour autant me priver de reconnaître les bienfaits des petits oiseaux.
Sauf que je suis très inquiète. J'avais, dans le ravissement et la béatitude renouvelés au fil des jours, reconnu les chants des merles et les pioupious des moineaux. Bon. Mais il y a aussi d'autres cris que je ne reconnaissais pas. Et ce matin, faisant un tour chez Reuters, qu'entends-je ? Pile poil la même chose que par mes fenêtres.
Or donc je pose mes yeux avec ravissement et béatitude sur la vidéo et pof sous mes yeux un bébé tigre. Qui couine. Qui fait pitié pitié pitié, abandonné par sa mère, adopté par une chienne qui a surtout l'air de le prendre pour son jouet en plastique, pitié pitié pauvre petite bête.
Donc voilà les arbres de Delanoë sont pleins de bébés tigres, c'est une certitude, mon oreille est formelle. Et quand les feuilles vont tomber ? Hein ? Et les bébés tigres ne risquent pas de grandir + vite que les arbres ? Hein ? Et j'aime mon quartier je ramasse le popo de tigre ? Hein ?
Non, le problème, avec l'eau, c'est ce qu'il y a dedans.
Dans la mer, on croit nager tranquillement, et hop on passe dans une
zone d'eau chaude pleine d'algues ignobles. Ou pire, elle vous passe
dessous, sous le ventre une langue d'eau chaude courue d'algues c'est
une ignominie. Ou alors quand on revient c'est tout à coup un
caillou qui vous scrounche le genou qui est plus bas quand on nage, en
tout cas le mien. C'est très désagréable.
Dans un étang, on est dans une drôle d'humeur romantique, on a vu la
surface qui plissotait avec le vent, et les canards, et on s'est dit
mmm même s'il pleuvote je vais me baigner ça va être magique, on va
dans l'eau en faisant corps avec la nature et on se retrouve à avoir
pied presque partout, c'est visqueux entre les orteils, avec des
branches, parfois des herbes ah fmuf beuh, et surtout des tas de
poissons qui vous frôlent avec leur corps et leur courage de
savonnettes, et le pire c'est qu'il y en a qui ont des dents, plein de
dents, comment peut-on aimer les poissons ? LE poisson oui, s'il n'a
pas d'arêtes et avec une petite sauce.
Dans une piscine, il y a des produits qui vous font fondre les
lentilles sur l'oeil par réaction chimique, et des gens hyper bien
foutus, et en sortant on empeste.
Pourtant l'été dernier, en Bretagne, j'ai pris un bain de minuit
avec 3 amis vers 2 heures du matin. On n'était pas éméchés mais
d'excellente humeur. Dans l'eau, quand on bougeait les bras
naissaient des milliers d'étoiles, avec les jambes on créait la voie
lactée, nuage de blanc à force de points lumineux. C'était magique,
magique, magique. C'était beau à couper le souffle.. J'ai nagé,
je me suis éloignée, doucement, pour m'entourer de mon feu d'artifice,
pour goûter, pour savourer, pour jouir, pour vivre, pour me taire, pour
être heureuse seule, pour m'englober dans ma merveille. Il faisait
nuit, nous ne nous voyions pas, je me taisais en m'éloignant, et mes
amis se sont inquiétés. Leur bonheur bavard m'encombrait, quelle
chaleur pourtant quand ils m'ont appelée, je leur ai répondu
doucement en parlant sans crier. Huit jours avant cette merveille
entre les merveilles, je me baignais pour la première fois depuis 25
ans. Ma phobie de l'eau était née enfant, ma récompense pour l'avoir
vaincue fut féérique. Tant pis pour les autres trucs dans l'eau, depuis. J'y retourne.
Edit
Ach mais non Higgins,
le plancton ne fait pas du tout cette sorte de feu d'artifice, et
surtout quand c'est vrai c'est autrement plus mirifique ! Mais, bien
bien merci, tu m'as fait bien rire...
L'autre jour, dans la rue, je traversais. Enfin, je traversais: la rue. Sur le trottoir en face de moi, assez loin, un homme tout souple, tout délié comme on dit chez Holiday on Ice et là j'ai compris pourquoi, une sorte de force ondulante et silencieuse, cohérente, extrêmement efficace puisqu'il arrivait à grande vitesse sur ses rollers. Ca a un charme fou, une telle évidence dans le mouvement, quelque chose d'animal, de doux, de grâcieux, de fort, quelque chose avec lequel on se sent en phase instinctivement, et en admiration. Une sorte de fierté d'être de la même humanité, vous voyez. Et d'une voix posée, douce, évidente, tout près de moi maintenant: "si tu dévies d'un pas sur le côté, je te flingue".
L'utilisation si parfaite de son corps avait amené la perception de cet inconnu au plus intime en moi. C'est insensé ce que la violence de sa phrase m'a déchirée. Lui semblait-elle normale ? Elle m'a vrillée plusieurs minutes, et est encore à ma portée, là, pas loin, si je voulais.
Mes blagues décalées peuvent-elles alors parfois avoir ce tranchant, pour des gens sérieux ? Mon humour de chiottes, pour des gens peu habitués ? Mes mots directs, pour des gens très policés ? Née dans un milieu plein de codes, dans un pays plein d'habitudes, je m'amuse tout le temps, dans les conversations, à méandrer mon humour le long de toutes ces frontières. Gentiment. Gentiment ? Il m'a fait peur pour moi.
Oui, c'est samedi, c'est connerie, c'est le moment d'aller sur un site tout bien propre et peaufin, et de lui coller le mal de mer. Non, ça ne sert à rien. Alors le mieux, ce sont les bons vieux sites à l'ancienne moulés à la louche, avec des petits zigouigouis dans les coins et des photos en vignette. Par exemple celui-là. Une fois que vous y êtes, vous collez dans la barre d'url, à la place de son adresse, ceci:
Non, je confirme, ça ne sert vraiment à rien. Inutile d'essayer avec les blogs ou les sites plein de vidéos, flash, etc. Moulé à la louche dans sa paille, je vous dis. Par exemple ici, cela nous fait la farandole des tatanes. Ici, ça fait rire les adorateurs de Yahoo. Ici ce sont les postes qui vous gratouillent, ici les polices qui vous chatouillent.
Ah oui, il faut le faire vous-mêmes, je ne peux pas vous filer le lien direct, puisque vous modifiez l'url. Oui, voilà. Naturellement.
Qu'est-ce qu'on s'amuse. Et même, si vous me donnnez des url de sites qui s'y prêtent bien, tout ça fera très web 2.0. Ouah. Je vous embrasse, je vais me recoucher je crois.
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