J’ai ramassé toutes les étoiles qui trainaient dans la mer et je suis partie, un bouleau sous le bras. J’ai couru, j’ai sauté des barrières et des ponts. J’ai voulu grimper jusque sur un volcan, mais il a grogné et je suis repartie. J’ai écouté le vent, caressé les oiseaux. Et puis j’ai pris un ours et l’ai mis sur mon dos. Alors il a pu mettre les étoiles dans le bleu, le bouleau dans le vert, le volcan dans l’enfer. Mais je ne savais plus où je devais aller: dans le bleu, dans le vert, peut-être dans l’enfer ? J’ai demandé à l’ours où il voulait aller. Il a grogné et je suis partie. L’oiseau que j’avais caressé avait volé le vent. Il l’emmenait partout avec lui. Il vint sur mon épaule et, dans son ouragan, me dit: “tu sais, moi je sais où tu vas aller”. La tempête se leva, le bouleau s’envola, il partit au loin, je ne le voyais plus. Alors l’oiseau me dit: “suis-moi, et viens où tu voudras”. J’allai avec lui jusqu’au pied du volcan. L’ours m’y attendait, me prit sur ses épaules. Il ne grogna pas. J’étais en enfer. L’oiseau, d’un coup de vent, amena le bouleau, et me percha dessus. J’étais dans le vert. Sur mon bouleau et sur mon volcan, j’étais si haut que je côtoyais les étoiles. J’étais dans le bleu. Alors l’oiseau partit en pépiant, l’oiseau s’enfuit avec le vent, et l’ours descendit doucement au pied du volcan.
No comment...
Rédigé par : spicynico | mercredi 28 fév 2007 à 15:26
merci pour ce beau texte....
Rédigé par : emmanuelle | mercredi 28 fév 2007 à 16:53